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28 mai 2014 3 28 /05 /mai /2014 00:57

Une belle idée pour profiter de ce long pont du 8 mai, réaliser la traversée des hauts plateaux du Vercors. Nous l'avons réalisé dans le sens classique Nord->Sud (à mon avis le meilleur) en passant 3 nuits dans les cabanes (bondées!).

Il s'agit de cabanes non gardées, avec un confort minimaliste. En été, mieux vaut compter sur sa tente ! Aucune possibilité de ravitaillement en nourriture sur le trajet et quelques sources (indiquées sur les cartes), nous offrent une magnifique ballade bien dépaysante et (parfois) bien sauvage à deux pas de Grenoble.

 

J1 : Corrençon -> Cabane de la Jasse du Play (18km, 680md+, 5h10)

Après avoir poser la voiture au golf de Corrençon, nous suivons le GR. Un peu de neige sur le chemin, mais nous arrivons vers 18h00 à la cabane. Le sentier chemine dans la forêt, ne laissant que peu de vue dégagée sur le paysage

 

J2 : Cabane de la Jasse du Play-> Cabane de Pré Peyret (12km, 180md+, 3h50)

Enfin, la vue se dégage. La cabane de Pré Peyret et vite rejointe. Le Grand Veymont est magnifique et pour occuper le reste de la journée nous allons voir la plaine de Queyrie et son arbre solitaire posé en plein milieu.

 

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DSC02188 :-) :

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Jour 3 : Cabane de Pré Peyret -> Cabane de Chatillon (15km, 620md+, 6h00)

La plus belle étape, sans conteste. Les hauteur du Glandasse nous donne une vue panoramique avec d'un coté les Alpes et de l'autre l'arrière pays provençal. Pas grand monde ce coup-ci, la sélection par la longueur, le d+ et la neige certainement :-).

A noter que la source de chatillon est un peu tricky. Ne pas hésiter à se charger un peu plus en eau pour être serein le soir...

 

Le Mont Aiguille :

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Sur les hauteurs du Glandasse :

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De belles rencontres :

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La cabane de Châtillon, le Grand Veymont en arrière plan :

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Pose lecture au soleil, les bouquetins à 60m :

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Les falaises du bout du Glandasse :

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J4 : Cabane de Chatillon->Chatillon (7km, 1200md-, 3h30)

Départ de la Cabane de Chatillon sous un léger crachin normand et avec un brouillard à couper au couteau. La pluie redouble lorsque nous arrivons à Chatillon. Pause dans un bar pour prendre un chocolat et manger un pain au chocolat. Nous ferons du stop pour aller jusqu'à Die et nous rentrons à Grenoble en TER (bus+train). Il n'ya plus qu'à retourner chercher la voiture à Correçon et la boucle est bouclée.

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8 juillet 2012 7 08 /07 /juillet /2012 13:02

Petite ballade tranquillou avec les ami(e)s vers les 7 laux. Au détour d'un vallon caché, quelques bouquetins pas très farouche s'offrent à notre vue pour notre plus grand plaisir.

 

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15 juillet 2011 5 15 /07 /juillet /2011 20:12

Le genou s'est bien remis après un traitement médical particulièrement adapté, il est donc temps de retourner en montagne !

 

Direction la Tête de la Maye avec Pol, pour enchainer la très belle voie "Abbé Hard" variante "sortie défroquée" (ça ne s'invente pas !). Un bel ensemble coté TD-, soit 12 longueurs très homogènes dans le cinquième degré et quelques piques dans le 6a qui chauffent bien les bras.

 

Une très belle escalade sur un magnifique granite compacte. De la dalle, de la dalle et encore de la dalle ! De quoi bien travailler les adhérences.

 

Le petit village de la Bérarde, suivi du vallon de la Pilatte, sous le soleil rasant du matin :

 

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Pol, dans L1 avec un pas de 6a finaud, ça grimpe ! :

 

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Coucou ! :

 

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Encore ma pomme dans L3, superbe longueur très continue dans le 5c, ça grimpe et c'est soutenu :

 

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Pol, " 'tain, faut oser mettre sur les pieds là !" :

 

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La vallée du Vénéon avec les nuages bourgeonnant :

 

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Hop hop hop :

 

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Y'en a plein !! :

 

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Arrivée au sommet, le vallon des étançons et la face sud de la Meije nous attendent :

 

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La tête de la Maye depuis la Bérarde, il reste encore un bon paquet de voies à faire !! :

 

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10 août 2010 2 10 /08 /août /2010 20:54

 

Ça commence à devenir une habitude … Depuis trois ans, je donne rendez-vous au refuge Adèle Planchard pour aller grimper dans ce coin sauvage et délaissé des écrins. Les 2 années précédentes, il s’agissait de faire découvrir la haute montagne à des personnes plutôt novices dans la pratique de l’alpinisme. En effet, l’objectif était la pointe Brevoort, sommet facile à 3 petites heures de marche de refuge.

Cette fois, avec Jean-Claude, nous étions parti pour une affaire plus sérieuse : la pointe Brevoort, mais par l’arête sud ! 250m d’escalade sur le fil en AD+, grosse chaussure au pied et avec placement des protections. Visiblement une très belle course avec une superbe vue sur la barre des Ecrins, de difficulté raisonnable et sur un excellent rocher au soleil.

 

Sur le papier : facile !! Le topo annonce 8-9h refuge-refuge, difficulté max 4+, la gardienne nous dis que l’approche est un peu délicate, mais ça passe (cent balles et un mars aussi ?).

 

Jean Claude ne tient pas une forme olympique, mais arrive à tenir un rythme très correct, ça devrait le faire !!

 

Rien du tout !! Encore une fois, c’est le but ! Nous n’attaquerons même pas les difficultés de la voie, nous ne verrons même pas la tronche de l’arête sud … La faute à quoi ?

La faute à l’approche, particulièrement vicieuse et délicate … Pour atteindre l’arête sud, il faut franchir deux cols : le col des neiges et le col de la casse déserte.

Le col des neiges nous stoppera net dans notre élan.

 

Lorsque nous arrivons à la hauteur du col, nous voyons qu’il n’y a plus de neige et qu’il faudra gravir environ 20-25m dans un rocher qui n’a pas l’air très bon, mais de visu ça semble rando devrait passer. Jean-Claude part dedans et s’aperçoit rapidement qu’il tente d’évoluer dans un espèce de sable complètement inconsistant et que les blocs autour de lui ne demande qu’à ce faire la malle si on tire dessus. En plus, c’est plutôt expo : je n’ai pas de relais sur lequel m’appuyer pour assurer et impossible de poser des protections…

Jean Claude engage la viande est réussi à sortir au col dans un pur style de sanglier finaud. Dans le même temps, il a purgé une bonne partie du couloir de gros parpaings.

C’est à mon tour … J’essaye de ruser par la droite où le rocher à l’air meilleur => raté !! Je manque de faire partir une machine à laver et je repose complètement sur une espèce de mikado branlant.

Je repars à gauche et je me retrouve dans ce fameux sable infâme qui a posé tant de problème à Jean-Claude. Il m’assure du haut, mais pourtant je n’en mène pas large ! J’ai l’impression d’être sur un roulement à bille.

Plantage de piolet, coup de crampons, tirage de cailloux qui s’arrache rien qu’en les regardant, tout y passe ! C’est monstre pêteux !

Je m’extirpe de cette sal*^$rie et là je croise le regard de Jean Claude … La descente du col s’annonce identique, avec aucune possibilité de poser un rappel fiable et sécu qui nous déposerait en bas. Il faudrait descendre en désescalade dans ce "crunchy" instable qui ne demande qu'à parpiner !

Le coup de grâce sera la vue du col de la casse déserte qui présente exactement la même configuration que nous venons d’affronter.

Le but est proclamé, la journée devait être une belle escalade relativement tranquille dans un jolie cadre, nous n’avons pas envie de la transformer en grosse baston contre les éléments.

 

=>   B1 = changement d'objectif (c'est le but inavoué, mais c'est tout de même un but !) pour conditions foireuse de l’approche ! La gardienne nous dira que c'est la même chose partout dans les écrins ... C'est celaaaaaaaaa, ouiiiiiii ! Et nous, on n'est pas venu déguisé en choux fleur pour se faire brouter le cul par des lapereaux de 3 semaines, non plus !!

 

Changement d’objectif, nous irons faire la voie normale de la pointe Brevoort pour sauver la journée.

 

La réchappe est posée sur un bloc pas trop branlant, nous rejoignons la large trace de la VN.

Malgré nos pérégrinations, nous ne serons même pas derniers au sommet et nous aurons doublé un bon nombre de cordées novices à la descente. On se console comme on peut … ;-)

 

Quelques photos de cette journée :

 

Pendant la montée au refuge :

 

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Le lendemain matin à la sortie du refuge, la barre rosie :

 

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C'est parti, sous une superbe lumière :

 

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Le couloir à deux balles du col des neiges, mais infâme à remonter ... Il n'a pas l'air impressionant comme ça, mais il s'agit d'un bel empilement de gravats instable... :

 

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De l'autre côté, c'est pire, la photo ne rend pas bien compte de l'abomination que c'est réellement :

 

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Direction la voie normale, je poserai deux friends dans la petite partie d'escalade, histoire de ne pas les avoir trimballer pour rien ... La vue du sommet, un peu bouché :

 

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La course terminée, nous sommes tout de même heureux de cette jolie journée en montagne ! :

 

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27 juillet 2010 2 27 /07 /juillet /2010 23:17

 

Et oui, ça commence à faire un petit moment que je n’ai rien écrit sur le blog … Assiduité acharnée à mon stage au Conseil général du territoire de l’Oisans oblige ! ;-) (Si mon chef me lit …J)

Mais également la faute à mon nouveau passe temps depuis l’an dernier : le cyclisme. Oui, oui, le vélo de route ! Le sport bizarre où les non-pratiquants pensent qu’on respire les gaz d’échappement à longueur de sortie … L’image de forçat de la route, habillé avec des trucs moulants, qui se rase les jambes, et tout et tout …

Et bah, ce n’est pas pire que les autres sports ! Et en plus ça donne bien la caisse, on verra ça cet hiver !

 

Bref, entre le stage, le vélo, les weekends à droite et à gauche pour voir les amis, je n’ai pas beaucoup de sortie en montagne au compteur pour le moment…

Damien me propose de faire une sortie dans les écrins la semaine du 14 juillet. C’est avec plaisir que j’accepte !

Un temps parti pour la traversée des arêtes de la Meije en 2 jours (bivouac au sommet), la météo changeante du samedi nous a finalement fait opter pour le couloir de Barre Noir à enchainer avec la traversée E->W de la Barre des Ecrins.

Il s’agit d’un itinéraire très esthétique, avec une belle ambiance à plus de 3500m.

 

Nous préférons partir de la Bérarde plutôt que de faire la route de Bourg d'Oisans jusqu’au Prè de Madame Carle. De cette manière, nous ferons enfin connaissance de l’interminable vallon de Bonnepierre et de la monté au col des Ecrins par les fameux câbles. Cerise sur le gâteau, nous épargnerons aussi quelques litres d'essence ...

 

Le fameux vallon de Bonnepierre, son interminable moraine où serpente le sentier et son glacier rocheux sur la droite :

 

 

La muraille du Dôme des écrins, très impressionnante ! Sous le sommet, légèrement à droite, le couloir Mayer Dibona. Il n'a plus trop l'air d'être en condition pour le ski (5.4) ... On ne compte pas tous les piliers rocheux qui permettent des escalades difficiles et peu équipées. Cambon parle d'"Oisans sauvage", on comprend pourquoi ... :

 

 

Après 4h00 de labeur, avec les sacs qui contiennent tout le matériel de bivouac, les cordes, les piolets, la nourriture ..., nous arrivons au pied du col des Ecrins :

 

 

La vue sur le vallon de Bonnepierre, les nuages couvrent le soleil :

 

 

Encore 2h30 de bataille dans les câbles du col des Ecrins et nous voici sortie sur le glacier blanc. S'offre à nous les séracs des pentes qui mènent au dôme. Tout à gauche, le couloir que nous remontrons et la Barre des Ecrins plus à droite :

 

 

De l'autre côté, la vue depuis le col des Ecrins :

 

 

Le soleil se couche, nous montons la tente et profitons des dernières lueurs :

 

 

ça va, il est stable le réchaud ! ;-) :

 

 

La nuit se passe sous un très fort vent. Nous partons du bivouac à 3h30, avec pour mission de retrouver mon casque emporté par le vent durant la nuit. Heureusement, il m'attendait sagement à proximité de l'autoroute qui mène au Dôme. Quelle chance !
Direction la rimaye de la barre noire dans une nuit sombre à souhait et sous un vent à décorner. Dans cette ambiance, nous sommes légèrement dubitatifs sur le chemin à emprunter... Finalement, il suffira de monter tout droit !

La rimaye ne passe proprement qu'en rive gauche. Des marches faites par les cordées précédentes nous ramènent ensuite dans l'axe du couloir. D'un coup, les marches s'arrêtent brusquement.

Nous progresserons à corde tendu dans une espèce de neige/glace granuleuse, dure et friable, difficilement protégeable et rendant le progression particulièrement physique pour les jambes. Nous mettrons 4h00 pour sortir des 400m de couloir.

 

Damien avec les piolets tractions et derrière Roche Faurio :

 

 

C'est par là :

 

 

A la sortie du couloir, un vent très fort nous accueille. Nous décidons tout de même d'aller voir cette traversée E->W de la barre des écrins.

 

La barre des Ecrins en haut à gauche et le dôme des Ecrins juste à côté à droite :

 

 

Nous faisons une pose sur un petit dôme juste sous la barre côté Est et assistons à une réchappe d'une première cordée italienne, visiblement peu aguerri à la haute montagne.

Une autre cordée de trois italiens cherche également à atteindre le passage qui amène à l'arête E. Nous patientons que les 2 seconds veuillent bien avancer vers le leader qui à tirer une longueur pour une traversée de neige. Ils progressent lentement (ils se traînent !).
Nous décidons de franchir la rimaye et tentons une avancée en dessous d'eux (on a peur de rien !) pour les prendre de vitesse, ou carrément pour traverser jusqu'au couloir Wimper de visu en condition.
Les deux seconds, pas très dégourdies avec des crampons aux pieds, lâchent une première salve de projectiles clairement identifiés comme des pierres. Nous les regardons passer bovinement à quelques dizaines de mètre et stoppons notre traversée. Il s'écoule quelques seconde avant que n'aboutisse une deuxième et une troisième salve bien nourrie.
"Bon, on arrête d'engager la viande pour ce truc ... En plus, on n'a plus d'eau !" = B2p ?

Nous redescendons par la large trace du Dôme en évitant de traîner sous les séracs. Nous refaisons nos sacs de mule et direction la bérarde ! La Barre ne devrait pas s'envoler tout de suite, on reviendra bien un jour.

 

Privée d'eau depuis la sortie du couloir (plus de gaz = plus d'eau ... ! ), la déshydratation se fera sentir toute la descente jusqu'à ce que nous traversions un ruisseau salvateur dans ce dédale minérale :

 

 

Une belle bambée digne de l'Oisans (z'ont pas ça Cham' !), bien sympa même si l'objectif n'a pas été atteint intégralement ...

 

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4 octobre 2009 7 04 /10 /octobre /2009 15:22



Enfin un peu d'activité ! Le truc, c'est que depuis le début du mois d'aout, je n'ai pas eu beaucoup d'occasions de faire beaucoup de sortie... Validation du Master 1, direction Chambé, trouver un logement, installation, découverte du Master 2, pas d'internet, météo parfois foireuse, compagnons de cordés pas toujours disponible... Bref, normalement ça devrait repartir pour ce mois d'octobre et ceux qui suivent !

Je commence donc avec une grande voie faite le weekend dernier. Direction la Bérarde et la tête de la Maye avec Pol, bien décidés à en découdre avec les 13 longueurs du "V à tire larigot", 400m, D+/TD-, V oblig, très bien équipé sur spit de 12mm.
Une voie très sympa, parfois un peu décousu à cause des vires herbeuses/floristiques ;-) médianes, mais très centré sur le 5ème degré. Personnellement, nous retiendrons surtout L2, L6, L7 et L10, absolument majeur pour le niveau et la variété d'escalade qu'elles offrent : pilier athlétique et dalles avec bossettes (miam miam).

Les photos sont faites avec le petit LX3 de ma Maman (pas la place d'embarquer le reflex, snif !), parfois les couleurs sont un peu zarb, mais bon... la lumière n'était pas fantastique...

La face sud de la tête de la Maye, une énorme concentration de grandes voies (18 selon mon recensement) d'environ 400m de D à ED :



Ma pomme en train d'arrivée à la fin de l'approche (40mn sans traîner), l'attaque de la voie est complètement à droite, après les toits :



Après une L1 que j'ai trouvé particulièrement finaude (annoncée 5b... O_o), le reste déroule vraiment bien pour Pol et moi. Nous grimpons en réversible à un bon rythme. Pol dans L7, dalle carrément démente, super granite, plein gaz :



Encore une belle et longue longueur, on se régale mais le ciel commence à se couvrir sérieusement :-( :



Normalement, on devrait voir la barre des Ecrins, derrière... Pol attaque la courte antépénultième longueur, c'est facile mais c'est raide ! :-) :



Sommet 6 heures après l'attaque de la voie. Horaire très raisonnable. Nous arrivons au moment où la pluie se décide à tomber, heureusement sans la foudre. Je vois également, complètement impuissant, ma belle doudoune toute neuve s'échapper vers le vide, elle se trouve encore quelque part dans les 400m de paroi... Pol me prêtera sa Gore-Tex pour la descente.

La traditionnelle photo du sommet, sous le mauvais temps :



Avec des "si" ... ;-) :



Vers le vallon de la Pilatte



C'était vraiment bon comme sortie ! Une voie que je recommande vivement, vraie classique de la face, hyper homogène !
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27 juillet 2009 1 27 /07 /juillet /2009 17:48


C'est l'histoire d'une montagne qui crève les yeux lorsqu'on est à l'Alpe d'Huez ou aux deux Alpes... Elle est là, elle nous regarde avec son oeil si caractéristique. Elle veille sur la vallée de Bourg d'Oisans avec son épine de rascasse et son glacier quasi himalayen, toute proportion gardée...

Mais voilà, elle n'a pas très bonne réputation auprès des alpinistes... Approche interminable et rocher pêteux n'attirent pas les foules. La face est considérée (à tort selon moi...) comme austère et peu logique.

Par contre, elle est tellement belle cette montagne... Et puis au moins, on aura était tranquille avec Jean-Claude !

Après une ascension un peu foirée à cause du monde à la montagne des Agneaux, nous avons décidé de nous venger sur un sommet qui nous attirait énormément tout les deux, malgré sa réputation. C'est également un bon moyen de passer du temps ensemble, de voir comment fonctionne notre cordée, pour peut être d'autres objectifs plus tard.

Autant le dire tout de suite, l'ascension de la roche de la Muzelle est une vraie bambée !

C'est partie pour les chiffre, attention au mal de crâne :

- Le premier jour pour monter au refuge : 1210 m D+, sur un sentier fort raide par endroit et un beau plateau au milieu. Bagatelle pense-t-on ! Pas vraiment... 3h00 nous sont nécessaires pour les avaler.

- Le deuxième jour, approche + difficultés : 1350 m D+. Encore une fois, on peut penser que ce n'est qu'une formalité, mais c'est sans compter sur une arête finale qui rend la progression assez lente.
Sans oublier pour le deuxième jour, le redescente des 2560m D- !

- Au total, 5120m de dénivellé cumulée en deux jours, ça commence à faire long, mine de rien.

Bref, le deuxième jour, l'approche + les difficultés nous prendront quasiment 12h00 d'effort pour faire l'aller-retour "sommet-refuge" et 2h15 pour "refuge-parking".

Presque 14h00 à marcher/escalader sur une journée, on ne le ferait pas tout les jours... Mais au final, quelle satisfaction !

Il n'y aura qu'une seule autre cordée pour nous accompagner, et encore, malgré leurs âges évalués à une soixantaine d'année,  ils iront tellement vite sur l'arête que nous ne nous gênerons jamais !



J'ai ressorti quelques vieilles photos, faites depuis deux sommets voisins "muraillette + aiguille de Venosc" lors d'un enchainement à la journée pendant l'automne 2007. Il y' avait un peu de neige, mais elles montrent bien l'ampleur de la tâche.

Le sommet de la roche de la Muzelle :



L'itinéraire en pointillés rouge à la monté et bleu pour la descente, histoire de changer un peu :



Retour en 2009, cette fois c'est  parti ! Levé à 4h00 au refuge, le soleil arrive vers 6h00, l'heure de la première 'tite pause photo, même si on ne traîne pas :



Après avoir pris l'option "approche par l'arête" plutôt que par le glacier, on arrive tout près du col Jean Martin qui permet de rejoindre l'arête :



Le soleil commence à éclairer les montagnes aux alentours :



On enfile les crampons et c'est parti pour le petit morceau de glacier. Jean Claude passe devant, nous alternerons le rôle de premier à plusieurs reprises :



Le glacier encore bien enneigé, il y'a quelques trous, il faut rester vigilant :



On atteint le col Jean Martin, avec un peu de glace pour atteindre le rocher. Deux spits nous accueillent, mais pour le reste, c'est une escalade traditionnelle de niveau modeste (passages en 3+/4), mais dans un rocher... disons... pas franchement compact. Il faut vraiment faire attention ... :



Pas le temps de prendre des photos sur l'arête. Nous essayons de progresser rapidement pour finalement atteindre le sommet à 10h45 (3465 m). Yyyyyyeeeeesssssssssss !!! La vue est sympa ;o) !
A droite : Venosc, les deux Alpe. Au centre : l'alpe d'Huez.  Dans le fond à gauche : la plaine de Bourg d'Oisans (non, on ne voit pas ma maison. ;o)) :



Au premier plan, l'arête d'où nous arrivons. Le rocher semble vraiment excellent, n'est-ce pas ?? ;o) Au fond, le glacier des deux Alpes, on distingue le Râteau, La Meije face sud, le vallon de la Selle... Au fond à gauche, on aperçoit même le Mont Blanc :



Le vallon de Lanchâtra au premier plan, tout au fond le versant Bonnepierre du Dôme de Neige et de la Barre de Ecrins (il faut avoir l'oeil, j'avoue...) :



Le Vallon de Valsenestre, direction les Alpes du Sud et la Matheysine. On distingue l'Obiou :



La pause au sommet fut brève, la descente nous atttends. Je serai beaucoup moins efficace qu'à la monté... Probablement déshydraté, les derniers mètres sont vraiment pénible et je me fais un peu traîner pas Jean Claude, notamment au niveau des rappels. Je guenille mes manip' (pourtant pas compliquées et répétées 1000 fois...), perds en lucidité (je râle...), suis lent, coince la corde... Bref, impression de gros boulet, le chrono tourne, il était temps que ça se termine !

On était là haut, on a presque l'impression que c'est plat et pas long, tellement la photo écrase les perspectives... :



Au final, un sommet à l'altitude modeste (3465m), mais qui ne se laisse vraiment pas faire et qui propose un bon ensemble de difficultés alpines. Je n'y retournerai peut être pas demain-la-veille, mais je suis vraiment hyper content de cette réalisation qui me tenait à coeur depuis .... un bon nombre d'années !
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22 juillet 2009 3 22 /07 /juillet /2009 12:35


Encore une fois, nous étions à la recherche d'une course sympa, avec une belle vue et un peu technique. La montagne des Agneaux rassemblée toute ces conditions, mais une chose nous avait échappée : la fréquentation surfréquentation de l'itinéraire... Et franchement, je n'aurai jamais cru que ça soit la fourmillière comme ça l'a était...


Après avoir expédié les 676m de D+ qui séparent le pré de madame Carles et le refuge du glacier blanc en 1h15, nous arrivons à 18h00. Le refuge est quasi comble, soit 130 places. Bon... La fréquentation en montagne est peut être en train de baisser, mais visiblement entre la période du 14 juillet et du 15 aout, il reste encore pas mal de monde.

Après un repas assez moyen, direction le dortoir. Comme d'habitude, je dors très mal... Le mp3 au minimum dans les oreilles, j'arrive à m'assoupir. Quand soudain, à minuit, une charmante dame prend l'idée d'émettre un cri strident de panique qui réveille tout le dortoir... Moi compris... Ok, c'est le jeu des dortoirs.

Arrive enfin le réveille à 3h00. On est super efficace. Jean Claude booste Benoit et moi je m'occupe de mes affaires bien rangées (si, si !). Le petit déj' est expédié en 15-20 mn, nous sommes prêt à 3h40 soit le premier groupe à partir du refuge (bon, en fait non, un groupe a shunté le petit déjeuner ... !).

Et là, c'est le drame, nous nous fourvoyons 2 fois pour perdre environ 20mn. L'avance prise au refuge est réduite à néant et on se retrouve dans la procession sur l'itinéraire. La guirlande de frontale est hallucinante... ça me rappelle le Mont Blanc...

Nous franchissons de grands névés, un couloir bien pêteux avec des gars qui râlent parce qu'on ne va pas assez vite (casque obligatoire...), pour arriver au col de Monetier au levé du petit jour. La lumière est incroyable, le ciel est sans nuage, les ombres s'élèvent au loin, c'est magnifique.

La Barre des Ecrins, Roche Faurio... :



La lumière du petit matin :



Jean Claude :



La photos de famille avec Jean claude et Benoit :



Nous arrivons sur le glacier de Monetier, il y'a bien 30 cm de poudre légère déposée 24h avant. Nous sommes finalement troisième cordées au col, on y croit !
Nous remontons le glacier de Monetier et une mini-goulotte équipé d'une corde fixe complètement pourrie. Nous parvenons alors au col de Tucket qui doit marquer le début des difficultés avec une escalade rocheuse traditionnelle, certes facile, mais aérienne.

A ce moment là, les cordées commencent à s'entasser sur ce minuscule col de Tucket et "l'esprit montagne" de cordialité réciproque n'est plus vraiment d'actualité pour certains... Nous regrettons un peu les 20 mn perdues dans les fourvoiements...

Ca s'entasse, ça s'entasse... :



Pas beaucoup de place pour Benoit :



La décision est rapidement prise de rebrousser chemin, la suite s'avèrerait plus un nid d'embrouille qu'une belle course en montagne. C'est plus ou moins un but (B2 surfréquentation...)...

Jean-Claude pose notre rappel et on se casse de cette fourmillière fissa. J'accorde à 2 autres cordées d'utiliser mon rappel pour descendre la mini-goulotte. Le problème, c'est qu'on ne peut pas descendre pendant qu'une autre cordée monte... Et il y'en a encore un paquet qui monte !! Léger conflit avec un guignol qui veut monter et qui menace de couper ma corde si je ne laisse pas passer sa cordée... Il y'a vraiment des c*** partout...

Jean Claude qui installe le rappel avec une cordée qui négocie l'utilisation du rappel :



Bref, après tout ça, on lézarde un peu sur un cailloux pour profiter du paysage, prendre des photos, s'alimenter... Il est alors temps de redescendre au refuge. Nous apprendrons plus tard qu'il y'avait 43 personnes programmer sur la course... Ah ouaip...

La vue pendant la descente :



Le pano, cliquer ICI pour le voir en grand , De gauche à droite, le Pelvoux, le Pic sans nom, le coup de sabre, l'Ailefroide, le Coolidge, la Barre des Ecrins, le Dôme de neige, Roche Faurio, ..., Neige Cordier... :



Aller, sans rancune, elles étaient belles toutes ces faces nord.

++
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17 juillet 2009 5 17 /07 /juillet /2009 15:08


Cela faisait un petit moment que Fred me tanner ( ;o) ) voulait faire un petit tour sur les cîmes de l'Oisans. Après avoir tenté de réserver au refuge de l'Aigle, complet, nous sommes obligés de revoir nos plans vers les coins les plus reculés et les moins fréquentés du massif.

Le refuge Adèle Planchard avec son approche interminable (5h30) permet de sélectionner les plus motivés et donne accés à un sommet facile dans une belle ambiance sauvage, avec un panorama assez fantastique.

La remonté vers les sources de la romanche, un plateau plutôt ... long :o) :



En arrivant vers les sources de la romanche, la fin du plateau, des jolies méandres, une belle moraine :



La vue commence à devenir sympa, col de Roche Faurio, le glacier de Tombe Murée complètement à droite :



ça y'est ! ça monte enfin !! On est pas dans l'Oisans pour rien !! ;o) Ma pomme :



Merci le grand angle :o) :



Toujours l'approche, on commence à prendre un peu d'altitude. On voit le plateau dans le fond, que l'on a remonté au début :



Enfin le refuge !! Ma pomme qui lézarde un peu, mais le vent est frais :



Le jour c'est levé, sur une étrange idée, je crois que j'ai rêvé... Une belle lumière, il est 5h30 quand on commence à marcher sur le glacier (réveille 4h30 :o)) :



C'est la cohue sur le glacier (dédicasse à Axar ;o), 3 cordées derrière nous, at least. Fred avance plutôt pas mal :



La Barre et le Dôme des écrins, à l'arrière plan, avec la superbe lumière du petit jour :



Un pano depuis le sommet, cliquer ICI pour le voir en grand :



LA face sud de la Meije, une bien belle muraille, avec des voies d'escalade un peu de partout :



Pour la descente, pas de chichi, on double sans ménagement pour éviter de se prendre des pavasses sur la tronche et j'improvise un petit rappel pour reprendre pied sur le glacier supérieur des Agneaux. Quand on le voit comme ça, il à l'air plat et débonnaire ce glacier ! ;o)
Notre petit sommet, la pointe Brevoort, se trouve à gauche du col au milieu de la photo :



ça y'est !! Après un petit passage au refuge pour récupérer les affaires, c'est parti pour la (très !) longue descente :



La descente sous les nuages, tout se couvrira en 3/4h, il était temps de descendre :



:o)
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28 mai 2009 4 28 /05 /mai /2009 10:35
Pas très actifs ces derniers temps, pas beaucoup de photos... En voici quelques une du weekend de l'ascension, passé en Ardêche.

Du temps passé à grimper sous un soleil de plomb :

Ben, "Heu, attends un peu, je suis taquet là ! "



Là c'est mieux !



"P*^$%%t, c'est quoi ce 5c ???"



Ma pomme, en flagrant délit de monter les pieds (ppffff, c'est tricher !), quel style ;-) :



Cyril :



Un objet de convoitise :



Voie courte, bien rési et à doigts ... :




Et puis aussi à bivouaquer (le camping est interdit en Ardêche, mais comme nous sommes des purs délinquants, on s'octroie se droit de fait)  et à se marrer :

La vue depuis l'emplacement de bivouac secret spot :



Miam Miam Miam, quel luxe ! Même Edlinger, il ne le faisait pas ;-) :



A+
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Présentation

  • : Le blog de Yann Paraz
  • : Sur ce blog, vous trouverez essentiellement les récits avec les photos de mes sorties, mais aussi des vidéos, des hommages, des news sur moi... Merci à tout ceux qui visite ce blog, j'espère qu'il vous plaira.
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Qui suis-je?

Véritable passionné du milieu montagnard, ce blog me permet de partager mes différentes passions : ski, escalade, alpinisme et bien sûr la photographie. Je n'ai aucune prétention artistique ou graphique, mais j'essaie simplement de faire de mon mieux et de retranscrire par les mots et les photos les émotions que je peux vivre.

 

Mes amis et ma famille sont évidemment une partie très importante de ces "aventures". Je les remercie de m'accompagner ou de  bien vouloir faire cordée avec moi. Je les remercie également pour leur patience lorsque je veux faire une photo, ou pour leur compréhension lorsque j'ai un coup de moins bien ... La montagne est aussi une activité d'équipe.

En effet, si j'étais seul, bon nombre de sorties seraient beaucoup moins intéressantes, voire impossible.

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Une grande majorité (95 %) des photos en ligne sur ce blog sont prise à l'aide d'un reflex Olympus.

Je tiens à remercier le centre de réparation Olympus France et Europe, pour les services inégalables qui m'ont été rendus et la qualité de la prise en charge.

Ce ne sont pas les boitiers avec la fiche technique la plus ronflante, mais la réactivité et le service client sont excellents.

 

Sauf mention contraire, je suis l'auteur des photographies présentées sur ce blog.
Merci de bien vouloir noter que celles-ci ne sont pas libres de droit et sont la propriété exclusive de l'auteur.
Pour plus de renseignement ou pour acquérir une photographie, vous pouvez me contacter directement, voici l'adresse mail que je consulte très régulièrement : yann.paraz [AT] aliceadsl.fr
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